samedi 27 septembre 2014

Le Bouquinovore a lu : "Hypérion 1"

Sans qu'aucun d'eux ne sache vraiment pourquoi, sept pèlerins sont choisis par l'Hégémonie pour mener un voyage sur Hypérion, une planète où sévit une étrange créature, le gritche. Quand ils y arrivent enfin, ils découvrent un spectacle de fin du monde. Des millions de personnes affluent derrière les grilles du spatio-port, tentant de fuir comme ils peuvent la planète devenue pour eux totalement inhospitalière...

peinture de W. Siudmak

Avant de parler du contenu de ce roman, j'aimerais dire deux mots sur l'édition. Ayant entre les mains la version de 1995, celle où le roman est coupé en deux, je vais parler de celle-là. Je trouve tout simplement incroyable cette manie qu'ont (parfois) les éditeurs de couper en deux des romans. Même si parfois ça peut se justifier (taille du roman, attente trop longue, etc.), là aucun des arguments habituellement avancés pour ce genre de charcutage n'est recevable. Le roman total en traduction française fait moins de 600 pages. Quelle autre raison que le doublement des gains ? Bref, passons...

Ceci étant dit, ce roman, appartenant au cycle Les cantos d'Hypérion, se compose de six récits racontés successivement par les pèlerins. On a donc deux niveaux de lecture. Le premier, où l'on suit les personnages tout le long de leur quète vers les Tombeaux du Temps. Le second, qui mène le lecteur dans les histoires vécues (ou non) par les protagonistes. C'est d'ailleurs ce deuxième plan qui donne de la profondeur au roman. Le tout est tissé de main de maître par un Dan Simmons, dont c'était ici l'un de ses premiers romans. C'est peu de dire que l'auteur américain écrit bien. Il a un sens de la phrase incroyable, un style impeccable totalement au service de son histoire.

Bref, vous l'aurez compris, cet Hypérion est un grand classique de la Science-fiction moderne que je ne regrette absolument pas d'avoir lu.

Le Bouquinovore

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