samedi 27 septembre 2014

2001, l'Odyssée de l'espace

Oui, le Bouquinovore ne fait pas que lire, il va aussi au cinéma. La preuve :


A l'aube de l'Humanité, deux tribus pré-humaines s'affrontent autour du point d'eau. Mais l'apparition d'un fort étrange monolithe noir va bouleverser les capacités de compréhension du chef d'une des deux tribus. Celui-ci prend alors conscience que l'os d'un animal peut servir à tuer, d'abord pour chasser et ainsi se nourrir, puis pour détruire la vie de l'adversaire...




2001, l'Odyssée de l'espace (1968, 2h19), film américano-britannique de Stanley Kubrick, avec Daniel Richter, Keir Dullea, Gary Lockwood, William Sylvester, Douglas Rain...

Programmé à l'occasion des premières Culturiales qui ont eu lieu à la fin du mois de juillet 2014, c'était pour moi l'occasion de voir enfin 2001 : A Space Odyssey sur grand écran. Et, last but not least, grâce au débat qui s'en est suivi, de comprendre quelque chose à ce que d'aucuns considèrent comme un chef d'oeuvre.

Basé sur une nouvelle de l'auteur britannique de science-fiction Arthur C. Clarke, La Sentinelle, le scénario de ce film a conjointement été écrit par ce dernier et Kubrick lui-même (Clarke écrivait en parallèle le roman qui sortira l'année suivante). Ce qui fait qu'il existe quelques différences entre les versions filmées et écrites, notamment cette idée de monolithe noir qui se trouve être un cristal dans le bouquin.

Stanley Kubrick aimait se confronter aux films de genre. Après les films de guerre et le film noir, il voulait se lancer dans la science-fiction. Mais, fidèle à lui-même, il ne voulait pas réaliser un long-métrage de SF comme les années 50 et 60 en ont montré tant. Il désirait débarrasser le genre de toute la quincaillerie un peu ringarde et des clichés vus et revus. En collaborant avec un auteur reconnu qui était aussi un scientifique, c'était aussi un moyen pour Kubrick de ne rien laisser au hasard. Comme d'habitude pourrait-on dire. Les thèmes importants abordés dans ce film sont, entre autres, l'évolution, l'intelligence artificielle ou la vie extra-terrestre. C'est peu de dire que les trouvailles de Kubrick (monolithe noir, ordinateur HAL 9000) ont durablement marqué la culture populaire et que le cinéma de SF a, par la suite, été très largement influencé par ce film charnière.

En fin mélomane qu'il était, Kubrick a habillé son film d'une bande originale pour le moins marquante. C'est là encore une habitude chez lui.

Au final, 2001, l'Odyssée de l'espace demeure un film hermétique qui vaut comme un spectacle total. Trois-quart de ce long-métrage sont sans dialogue et le spectateur doit souvent faire un effort pour resté éveillé. Pourtant, c'est un film qui fait date, tant dans la SF que dans le cinéma en général. Comme son nom l'indique, Kubrick nous offre une odyssée spatiale que l'on ne peut pas classer dans le space opera. parce que, justement Pourtant, tous les space op' réalisés par la suite ont puisé à cette source.


Le Bouquinovore

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